Fußball (prononcez "fouss-balle"), ça veut dire Football en allemand. Suivez-moi pour découvrir le Mondial en Allemagne de l'intérieur, dès maintenant et jusqu'à la finale à Berlin, le 9 juillet.

13 juin 2006

Fièvre latine et instants ultimes


Je ne sais pas ce qui m'a pris ce matin. J'ai accroché un drapeau français à ma fenêtre, objet acheté en promo à Hameln mais que j'aurais d'ordinaire préféré brûler plutôt qu'arborer, et j'ai enfilé un maillot des Bleus. Sans oublier mon pendentif de la Guyane autour du cou, qui prend un sens particulier en solidarité à Malouda. A quelques heures du coup d'envoi contre la Suisse, je suis "à fond". Pour la première fois depuis le début du Mondial, j'ai pris le métro, la fameuse "ligne du Mondial" comme je l'expliquais il y a quelques jours, pour me rendre au stade et sentir l'ambiance. Je m'attendais à rencontrer d'autres Français... Manqué ! J'étais le seul aux couleurs des Bleus.
En face de moi, un couple de touristes-fans. Lui affublé d'une panoplie de supporter de la Seleção : tongues havaianas aux pieds, short bleu, maillot jaune et vert, chapeau "Ordem e progresso" et drapeau brésilien entouré autour des épaules. C'est le premier match à Berlin, le premier match du Brésil aussi, alors toute la capitale est prise d'une fièvre latine. A côté, sa compagne portait un tee-shirt aux couleurs de... la Suisse. Croix blanche sur rouge. Avec mon maillot des Bleus je faisais donc face à la fois à l'adversaire vaincu de 1998 et champion en titre, et au challenger de ce soir. Assis à côté de nous, un Allemand dissimulé derrière son journal nous regardait avec un petit sourire en coin.