Fußball (prononcez "fouss-balle"), ça veut dire Football en allemand. Suivez-moi pour découvrir le Mondial en Allemagne de l'intérieur, dès maintenant et jusqu'à la finale à Berlin, le 9 juillet.

12 juillet 2006

Que des souvenirs


Fabien Barthez l'avait dit, il y a quelques semaines. "Cette Coupe du monde, ce sera que des souvenirs." De très beaux souvenirs. On y a cru. On a eu très peur. On a été soulagés. On a respiré. On a vibré. On a explosé de joie. On a croisé les doigts, jusqu'au bout. La seule chose qu'on n'a pas faite, c'est décrocher l'étoile et chanter "on est les champions". Bien peu de choses finalement, à côté de toutes les belles choses qu'on a vécues ensemble.





11 juillet 2006

Le jour d'après

Les Français sont en France. Les Italiens sont en Italie. Et l'Allemagne reprend ses activités ordinaires. Toutes les installations du Mondial, des "Fan fest" équipées d'écrans géants aux balles de foot géantes, sont démontées. Plus un drapeau ne flotte aux fenêtres. De la compétition, il ne reste déjà plus que le souvenir d'une immense fête du sport et du monde. Cette fin brutale ne m'aide pas à réaliser, à digérer, que les Bleus ont manqué leur Coupe, si près du but.

10 juillet 2006

Manqué

Ce matin, c'est évidemment très dur. J'y croyais, depuis le début, à la victoire des Bleus. Difficile aujourd'hui de réaliser que l'étoile s'est envolée, que Zidane est parti et que le beau rêve est fini. Hier soir, depuis les gradins du stade olympique de Berlin, on ne voyait d'ailleurs pas le geste de Zidane sur Materazzi. Impossible de comprendre pourquoi l'arbitre l'avait sorti. C'était d'autant plus l'incompréhension.
Voilà en tout cas un nouveau trait d'union entre la France et l'Allemagne, tous deux sortis par l'Italie. Les Azurri ont fait s'envoler le rêve des deux pays. Hier soir, les Allemands supportaient également massivement les Bleus. La pizza, qui est le plat numéro un des deux côtés du Rhin, sera-t-elle désormais boycottée ? Peut-être. Des Allemands confiaient, juste après le match, qu'ils avaient déjà banni les pâtes, les pizzas et les glaces italiennes de leur alimentation.
Au-delà des bonnes résolutions, l'Allemagne a gagné sa Coupe du monde en prouvant au monde qu'elle n'était pas le pays froid et sévère qu'on s'imagine souvent à travers les images en noir et blanc des livres d'histoire. Elle a désormais une image moderne et accueillante, en tout cas pour ceux qui l'ont découverte à l'occasion de ce Mondial. Quant aux Bleus, ils ont bluffé tout le monde en atteignant la finale. Ils se sont battus jusqu'au bout malgré les critiques. Ils ont enthousiasmé tout un pays qui a cru revivre les grandes heures de 1998. L'échec, tout prêt du but, ne leur enlèvera jamais ce mérite. Merci l'Allemagne ! Merci les Bleus !

09 juillet 2006

Le grand jour


Coup d'envoi de la finale France-Allemagne ce soir, à 20 heures, heure de Berlin.

Au revoir Hameln


Les Bleus ont quitté leur quartier général de Basse-Saxe. Les Allemands y sont devenus de fervents supporters de la France qu'ils aimeraient voir vaincre l'Italie, le pays qui a fait tomber la Mannschaft. Les adieux étaient émouvants alors que les joueurs ont adressé un dernier signe aux habitants, en quittant leur terrain d'entraînement.

06 juillet 2006

On va à Berlin !


05 juillet 2006

L'Allemagne hébétée

Je n'ai jamais vu autant de monde dans les rues de Berlin. Les gens errent, le regard vide. Ils se croisent silencieusement. Une petite fille blonde pleure dans le métro. Ce soir, pour la première fois depuis le début de la Coupe du monde, il n'y a pas de feu d'artifices. L'Allemagne vient de s'incliner, à l'issue du temps additionnel, face à l'Italie. Un premier but, que les Allemands ont reçu comme un coup de poignard, suivi d'un hurlement général. Puis le deuxième, deux minutes plus tard, qui a provoqué un cri d'effroi à l'échelle du pays. En l'espace de cinq minutes, tout un peuple a tiré un trait définitif sur un rêve collectif. L'Allemagne semble ce soir réagir comme si on lui arrachait un cadeau qui lui était promis d'avance. La Coupe du monde s'est envolée.
Comme à cette petite fille qui pleure, on avait peut-être oublié de dire aux Allemands que rien n'était gagné avant le coup de sifflet final de l'arbitre, le 9 juillet au soir. Partout, la bande à Ballack était déjà championne du monde. Coca-Cola avait prévenu, sur des affiches rouges et blanches géantes, que "statistiquement, l'Allemagne devient toujours championne du monde en Allemagne". Ce n'était pas faux, jusqu'à ce soir. Statistiquement aussi, l'Italie perd toujours avant la finale et l'Allemagne remporte toujours les prolongations. Jusqu'à ce soir. Demain matin, le réveil devrait être dur. Ironie du sort, le journal "Berliner Morgenpost" vient de placarder sa nouvelle campagne de publicité sur tous les murs de la ville. Son slogan : "Tous les chemins mènent à Berlin", en référence à la chanson des supporters qui voyaient déjà leur équipe en finale, dimanche. Tous les chemins, peut-être, sauf celui de Rome.

04 juillet 2006

Fous de foot


"Plus rien ne peut nous arrêter", titrait ce week-end le journal Bild, le quotidien le plus lu en Allemagne. L'Espagne est partie, l'Angleterre est partie, le Brésil est parti... Les Allemands en concluent donc qu'ils sont déjà champions du monde. Ou presque. Alors que la Mannschaft s'échauffe (sous une température qui frise les 40 dégrés) pour sa demi-finale face à l'Italie, les Allemands se préparent une nouvelle fois à fêter leurs champions ce soir. Les drapeaux noir-rouge-jaune sont partout. Ils éclipsent ceux du Portugal, de la France et de l'Italie, toujours en lice, qui s'affichent tout de même dans les rues de Berlin. Ce soir et demain (Portugal-France), c'est l'Europe entière qui va vibrer.
Les Allemands, transcendés par cette Coupe du monde, ont désormais leurs chants cultes. Dans le métro, dans les restaurants, les cafés, les magasins, on les entend partout. Le plus fréquent : "Berlin ! Berlin ! Wir fahren nach Berlin !", signifie "Nous allons à Berlin", où se tiendra la finale dimanche. Ce n'est pas le seul. Il y a évidemment "Deutschland wird Weltmeister sein", l'Allemagne sera championne du monde. Avec tant d'enthousiasme, une déception ce soir ou ce week-end serait terrible. Et même si une deuxième étoile française me remplirait d'un infini bonheur, particulièrement pour les joueurs que j'ai vu travailler si dur malgré les critiques, je commence à me dire qu'il ne ferait pas bon habiter en Allemagne pour un Français, dans ce cas de figure. Mais il reste encore quelques matchs avant que quiconque puisse tirer des conclusions à la hâte.

03 juillet 2006

En haut de l'échelle


Je me suis toujours demandé comment le journal L'Equipe faisait pour connaître la composition de l'équipe de France deux jours avant le match, alors même que le secret est aussi bien gardé par Domenech que celui de la potion magique par Panoramix. Hier, j'ai enfin pu satisfaire ma curiosité. Je suis tombé par hasard sur les journalistes du quotidien sportif, à la sortie du stade où les Bleus suivaient leur entraînement à Hameln, puisque nous n'avons le droit, en tant que journalistes, qu'à assister aux quinze premières minutes. Après, c'est à huis-clos. Entièrement fermé au public. Qu'à cela ne tienne ! Les reporters de chocs de L'Equipe escaladent discrètement à la grille, dans un coin du stade, pour glisser un œil par dessus le paravent noir. L'un est en haut et souffle la mise en place des joueurs à un second, resté au sol, qui note rapidement les informations sur son petit carnet. C'est dans la poche. Les informations volées seront divulguées demain, en exclusivité, à tous les lecteurs de L'Equipe.

02 juillet 2006

Enorme !


Et 1... Et 2... Et 3-0 ! La folie au stade de Francfort après la victoire des Bleus face au Brésil, éliminé de la compétition. Trois fois que la France rencontre le Brésil, trois fois que le pays du football s'incline !

01 juillet 2006

Folia à Francfort


Sur les rives du Main, supporters français et brésiliens se rencontrent avant le match décisif. La revanche de 1998, pour les champions du monde en titre qui s'étaient inclinés face aux Bleus. Le sursaut pour l'équipe de Zinedine Zidane et Thierry Henry. Avec près de 30 degrés à l'ombre et une excitation hors du commun dans les rues, le match promet d'être chaud.